Radiologie interventionnelle

Principe de la herniectomie percutanée radiologique

La herniectomie percutanée radiologique est une procédure mini-invasive qui vise à retirer une hernie discale en utilisant une technique percutanée, c’est-à-dire sans ouvrir la colonne vertébrale. L’intervention est réalisée sous contrôle radiologique, ce qui permet une grande précision dans le guidage des instruments chirurgicaux vers le disque intervertébral. Contrairement à la chirurgie classique, cette approche percutanée consiste à retirer une partie du disque comprimant les racines nerveuses en passant par une petite incision dans la peau, réduisant ainsi les traumatismes tissulaires et favorisant une récupération plus rapide.

Déroulement de l’examen

L’intervention se déroule sous anesthésie locale ou générale, en fonction de la localisation et de la complexité de la hernie. Le patient est allongé et un guide radiologique, généralement une fluoroscopie, est utilisé pour guider l’aiguille et les instruments chirurgicaux jusqu’à la hernie discale. Une fois la hernie localisée, des techniques variées peuvent être utilisées pour retirer le fragment de disque problématique, comme l’aspiration mécanique ou la vaporisation laser.

  • Durée de l’intervention : L’intervention dure généralement entre 30 et 60 minutes, en fonction de la taille et de la localisation de la hernie.

Indications de l’herniectomie percutanée

La herniectomie percutanée radiologique est indiquée pour :

  • Hernie discale lombaire ou cervicale avec compression nerveuse modérée.
  • Symptômes douloureux persistants (sciatique, cruralgie) après échec des traitements conservateurs (médicaments, kinésithérapie, infiltrations).
  • Patients cherchant une alternative moins invasive à la chirurgie classique pour des hernies discales sans atteinte sévère de la moelle épinière.

Résultats

Cette technique présente plusieurs avantages, notamment une récupération plus rapide, moins de douleurs post-opératoires, et une réduction des complications associées aux chirurgies ouvertes traditionnelles. La majorité des patients ressentent un soulagement immédiat ou rapide de la douleur, et la durée d’hospitalisation est généralement courte, parfois réalisée en ambulatoire. Les risques de récidive de la hernie existent, mais cette approche est considérée comme sûre et efficace pour des patients bien sélectionnés.

Principe de l’infiltration articulaire postérieure du rachis

L’infiltration articulaire postérieure du rachis est une procédure mini-invasive qui consiste à injecter un mélange d’anesthésique et d’anti-inflammatoire (généralement des corticoïdes) directement dans les articulations postérieures de la colonne vertébrale, appelées articulations facettaires. Ces articulations, situées à l’arrière des vertèbres, peuvent être responsables de douleurs lombaires, cervicales ou dorsales lorsqu’elles sont enflammées, arthrosiques ou traumatisées. L’objectif de l’infiltration est de réduire l’inflammation et de soulager la douleur articulaire.

Déroulement de l’examen

L’infiltration se fait sous guidage radiologique (scanner ou radioscopie) pour garantir la précision de l’injection dans l’articulation facettaire. Le patient est installé sur une table d’examen, généralement en position allongée sur le ventre. Après une anesthésie locale, une fine aiguille est insérée dans la zone ciblée, et le mélange de médicament est injecté dans l’articulation concernée.

  • Durée de l’examen : L’intervention dure environ 15 à 30 minutes, et le patient peut repartir le jour même, généralement après une courte période de surveillance. Le repos relatif pendant 48 heures est conseillé.

Indications de l’infiltration articulaire postérieure

Les infiltrations des articulations postérieures du rachis sont indiquées pour :

  • Douleurs chroniques du dos ou du cou, causées par l’arthrose ou des inflammations des articulations facettaires
  • Douleurs résistantes aux traitements conservateurs (médicaments, physiothérapie) 

Résultats

Les résultats de l’infiltration articulaire postérieure peuvent varier en fonction de la sévérité de l’inflammation et de la réponse du patient au traitement. Dans la majorité des cas, une réduction significative de la douleur est observée dans les jours suivant l’injection, avec un effet pouvant durer plusieurs semaines à plusieurs mois. Dans certains cas, des infiltrations répétées peuvent être nécessaires pour un soulagement prolongé. Les risques sont faibles mais incluent des infections ou des réactions locales.

Principe des infiltrations épidurales

L’infiltration épidurale consiste à injecter un anti-inflammatoire (corticoïde) dans l’espace épidural, situé entre la dure-mère (membrane qui entoure la moelle épinière) et la paroi osseuse de la colonne vertébrale. L’objectif de cette injection est de réduire l’inflammation et la douleur causée par une compression nerveuse, souvent due à des hernies discales, une sténose rachidienne ou une arthrose. L’anti-inflammatoire agit localement pour diminuer la pression sur les racines nerveuses et soulager les symptômes douloureux.

Déroulement de l’examen

L’infiltration épidurale se fait sous guidage radiologique, habituellement scanographique, pour s’assurer que l’aiguille est correctement positionnée dans l’espace épidural. Le patient est allongé, généralement sur le ventre ou sur le côté. Après une anesthésie locale, l’aiguille est insérée et l’injection du mélange d’anti-inflammatoires est effectuée.

  • Durée de l’examen : L’intervention dure entre 15 et 30 minutes, et le patient reste sous surveillance quelques heures avant de pouvoir quitter l’établissement médical. Le repos relatif pendant 48 heures est conseillé.

Différents types d’infiltrations épidurales

Il existe plusieurs types d’infiltrations épidurales, en fonction de la localisation et du type de douleur :

  • Infiltration foraminale : Cette technique cible spécifiquement une racine nerveuse comprimée en passant par le foramen intervertébral, l’ouverture par laquelle sortent les nerfs de la colonne. 
  • Infiltration épidurale transforaminale : Une variante plus ciblée de l’infiltration foraminale, elle est utilisée pour injecter directement au niveau de la sortie nerveuse par un abord postéro-latéral.
  • Infiltration au hiatus sacro-coccygien (ou épidurale caudale) : Dans ce cas, l’injection est effectuée au niveau du hiatus sacré, situé à la base de la colonne vertébrale, près du coccyx. Cette méthode permet de diffuser l’anti-inflammatoire dans les régions basses de la colonne, et est utilisée en cas de contre-indication aux autres techniques et notamment en cas d’antécédents chirurgicaux du rachis.

Indications des infiltrations épidurales

Les infiltrations épidurales sont indiquées pour les radiculopathies : Douleurs irradiant dans les jambes (sciatique) causées par une compression nerveuse.

Résultats

Les résultats des infiltrations épidurales varient en fonction de la sévérité des symptômes et de la réponse du patient au traitement. Dans de nombreux cas, le soulagement de la douleur est rapide, parfois dès les premières 48 heures, et peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois. Il est parfois nécessaire de répéter les infiltrations pour prolonger les effets bénéfiques. Les risques sont faibles, mais incluent des infections, des saignements, ou des réactions au corticoïde injecté.

Principe de la cimentoplastie

La cimentoplastie est une technique interventionnelle peu invasive qui consiste à injecter un ciment orthopédique, généralement du ciment acrylique (PMMA), dans une vertèbre fragilisée ou une autre structure osseuse. Cette intervention est utilisée pour renforcer l’os et soulager la douleur, principalement en cas de fractures vertébrales dues à l’ostéoporose ou à des métastases osseuses. Le ciment, en durcissant rapidement, stabilise la zone fracturée et aide à rétablir la fonction normale.

Déroulement de l’examen

L’intervention se réalise sous contrôle radiologique pour guider l’aiguille et l’injection du ciment avec précision. Le patient est en général allongé sur le ventre si la procédure concerne les vertèbres. Une anesthésie locale est utilisée pour limiter la douleur. Une fois l’aiguille positionnée, le ciment est injecté dans l’os, durcissant en quelques minutes.

 

  • Durée de l’examen : L’intervention dure entre 30 et 60 minutes selon la complexité et le nombre de vertèbres ou d’os à traiter. Le patient reste sous surveillance pendant quelques heures après l’intervention pour s’assurer qu’il n’y a pas de complications immédiates.

Indications de la cimentoplastie

Les principales indications de la cimentoplastie incluent :

  • Fractures vertébrales ostéoporotiques : Lorsque les vertèbres sont affaiblies ou fracturées à cause de l’ostéoporose, la cimentoplastie permet de stabiliser la vertèbre et de réduire la douleur.
  • Métastases osseuses : Chez les patients atteints de cancer, des lésions osseuses douloureuses peuvent être renforcées par l’injection de ciment.
  • Hémangiomes vertébraux : Des tumeurs bénignes vasculaires des vertèbres peuvent être traitées par cimentoplastie pour éviter les fractures.

Résultats

Les résultats de la cimentoplastie sont généralement très positifs en termes de soulagement de la douleur. La majorité des patients ressentent une amélioration notable dans les 24 à 48 heures suivant l’intervention, avec une stabilisation durable de la structure osseuse traitée. Les risques associés à la cimentoplastie, comme les fuites de ciment ou des complications neurologiques, sont rares lorsqu’elle est pratiquée par des spécialistes expérimentés.