Chirurgie

Principes de la herniectomie

La herniectomie est une intervention chirurgicale visant à retirer une hernie discale qui comprime les racines nerveuses ou la moelle épinière. Cette compression entraîne des douleurs, des faiblesses ou des troubles sensitifs, souvent au niveau des membres, en fonction de l’emplacement de la hernie (cervicale, dorsale ou lombaire). L’objectif de l’herniectomie est de soulager la pression sur le nerf affecté pour réduire la douleur et prévenir les complications neurologiques.

Déroulement de l’examen

L’herniectomie est réalisée sous anesthésie générale. Le chirurgien effectue une incision près de la zone concernée (colonne cervicale, thoracique ou lombaire) et accède au disque intervertébral. Une fois la hernie exposée, elle est partiellement ou totalement retirée, souvent à l’aide de techniques mini-invasives. Selon les cas, une fusion vertébrale (arthrodèse) peut être réalisée pour stabiliser la colonne.

  • Durée de l’intervention : L’herniectomie dure en moyenne entre 1 et 2 heures, selon la localisation de la hernie et la technique utilisée (classique ou mini-invasive).

Indications de l’herniectomie

L’herniectomie est indiquée en cas de :

  • Hernie discale symptomatique : Lorsque la hernie provoque des douleurs sévères (cervicalgie, lombalgie, névralgie cervico-brachiale ou sciatique), un engourdissement, des faiblesses dans les bras ou les jambes.
  • Échec des traitements conservateurs : Si les traitements non chirurgicaux (médicaments, kinésithérapie, infiltrations) ne parviennent pas à soulager les symptômes après plusieurs semaines ou mois.
  • Complications neurologiques : Si la hernie entraîne des signes de compression sévère, comme une perte de fonction motrice, des troubles sphinctériens (incontinence) ou une paralysie progressive.

Résultats

Les résultats de l’herniectomie sont souvent très favorables, avec un soulagement rapide des douleurs nerveuses et une récupération fonctionnelle significative dans les semaines suivant l’intervention. La plupart des patients peuvent reprendre leurs activités normales après quelques semaines à quelques mois, en fonction de la gravité de la hernie et de la technique chirurgicale utilisée. Comme pour toute chirurgie, des risques existent (infection, lésion nerveuse, récidive de la hernie), mais ces complications restent rares lorsque l’intervention est effectuée par un chirurgien expérimenté.

Principes de la thermocoagulation

La thermocoagulation est une technique interventionnelle utilisée pour traiter les douleurs chroniques d’origine nerveuse, en particulier dans le cadre des pathologies rachidiennes comme les lombalgies ou les cervicalgies. Elle consiste à utiliser la chaleur générée par des ondes radiofréquence pour détruire de manière ciblée les petites fibres nerveuses responsables de la transmission de la douleur. En neutralisant ces nerfs, la thermocoagulation permet de bloquer le signal douloureux sans affecter les autres fonctions nerveuses.

Déroulement de l’examen

L’intervention se déroule sous guidage radiologique pour garantir la précision du geste. Après avoir anesthésié localement la zone à traiter, une fine aiguille, équipée d’une électrode, est introduite jusqu’au site nerveux concerné. Un courant de radiofréquence est ensuite appliqué, chauffant la pointe de l’aiguille à environ 80°C pour détruire les fibres nerveuses responsables de la douleur.

  • Durée de l’examen : L’intervention dure généralement entre 30 et 60 minutes et est réalisée en ambulatoire, ce qui permet au patient de rentrer chez lui le jour même.

Indications de la thermocoagulation

La thermocoagulation est indiquée pour :

  • Douleurs chroniques du dos (cervicalgies, dorsalgies, lombalgies) causées par des atteintes dégénératives, comme l’arthrose des articulations facettaires.
  • Syndrome facettaire : Douleur localisée aux petites articulations postérieures de la colonne vertébrale.
  • Douleurs neuropathiques ne répondant pas aux traitements médicamenteux conventionnels.

Résultats

Les résultats de la thermocoagulation sont généralement positifs, avec une réduction significative de la douleur dans les jours ou semaines suivant l’intervention. L’effet peut durer de plusieurs mois à plusieurs années, selon les patients. Cette technique est souvent utilisée comme une alternative à la chirurgie ou lorsque les traitements plus conservateurs n’ont pas donné de résultats satisfaisants. Les risques sont faibles, mais peuvent inclure des infections locales ou des sensations d’engourdissement temporaires dans la zone traitée.

Principes de l’arthrodèse

L’arthrodèse est une intervention chirurgicale qui vise à fusionner deux ou plusieurs vertèbres de la colonne vertébrale pour les immobiliser de façon permanente. Cette fusion osseuse est réalisée en insérant des greffons osseux, des vis et des plaques métalliques pour stabiliser la colonne et empêcher tout mouvement entre les vertèbres concernées. L’objectif est de réduire la douleur causée par une instabilité ou une dégénérescence des disques ou des articulations, notamment dans les cas d’arthrose sévère, de scoliose ou de spondylolisthésis.

Déroulement de l’examen

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Le chirurgien accède à la colonne vertébrale par une incision, qui peut être faite à l’avant (approche antérieure) ou à l’arrière (approche postérieure) de la colonne. Les greffons osseux sont prélevés soit sur le patient (autogreffe), soit sur un donneur (allogreffe), et sont insérés entre les vertèbres à fusionner. Des dispositifs de fixation (plaques, vis, tiges) sont utilisés pour maintenir les vertèbres en place pendant la cicatrisation.

  • Durée de l’intervention : L’arthrodèse dure entre 2 et 4 heures, selon le nombre de vertèbres concernées et la complexité de la chirurgie.

Indications de l’arthrodèse

L’arthrodèse est indiquée dans plusieurs pathologies de la colonne vertébrale :

  • Spondylolisthésis : Glissement d’une vertèbre sur une autre, entraînant une instabilité.
  • Scoliose ou cyphose sévères : Déformations de la colonne vertébrale nécessitant une stabilisation.
  • Arthrose vertébrale avancée : Lorsque les articulations intervertébrales sont très dégradées et que la douleur ne répond plus aux traitements conservateurs.
  • Hernie discale récidivante : Si une hernie discale revient plusieurs fois, une arthrodèse peut être indiquée pour stabiliser la zone.

Résultats

L’arthrodèse permet de stabiliser la colonne et de réduire les douleurs mécaniques dans les zones instables. La majorité des patients constate une amélioration significative de leur qualité de vie après la convalescence. Toutefois, la perte de mobilité au niveau des vertèbres fusionnées est inévitable. Les complications sont rares, mais peuvent inclure des infections, des douleurs persistantes ou une non-fusion des vertèbres (pseudoarthrose).

Principes de la laminectomie

La laminectomie est une chirurgie qui consiste à enlever une partie de la lame vertébrale, une structure osseuse située à l’arrière de la colonne vertébrale. Cette intervention est réalisée pour soulager une compression de la moelle épinière ou des racines nerveuses, souvent causée par des pathologies telles que la sténose rachidienne (canal rétréci), une hernie discale ou des tumeurs. En retirant cette partie de la vertèbre, le canal rachidien est élargi, permettant de libérer les structures nerveuses comprimées.

Déroulement de l’examen

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Le chirurgien réalise une incision dans le dos pour accéder à la colonne vertébrale. Il retire ensuite une portion de la lame vertébrale (et parfois une partie des ligaments ou des disques) pour dégager l’espace autour des nerfs. Selon le cas, la laminectomie peut être associée à une fusion vertébrale (arthrodèse) si une instabilité de la colonne est présente.

  • Durée de l’intervention : La laminectomie dure généralement entre 1 et 3 heures, en fonction du nombre de vertèbres traitées.

Indications de la laminectomie

Les principales indications de la laminectomie incluent :

  • Sténose du canal rachidien : Rétrécissement du canal vertébral entraînant une compression de la moelle épinière ou des racines nerveuses.
  • Hernie discale : Lorsque le disque intervertébral comprime les racines nerveuses.
  • Tumeurs vertébrales : Si une tumeur exerce une pression sur les structures nerveuses.
  • Fractures vertébrales : Pour soulager une compression neurologique due à un fragment osseux.

Résultats

Après une laminectomie, la majorité des patients ressent une amélioration des symptômes, notamment une diminution de la douleur et une amélioration de la mobilité. La récupération peut être progressive, et les résultats dépendent de la gravité de la compression nerveuse avant l’opération. Comme pour toute intervention chirurgicale, des complications peuvent survenir, telles qu’une infection, une fuite de liquide céphalorachidien ou une instabilité vertébrale.